Écho des luttes à Brest
Écho des luttes à Brest
Edito
Brest : organisons-nous dans la ville en piquets mobiles !
Aujourd'hui, nous considérons que le blocage économique, notamment celui de l'essence, est le seul moyen de faire plier le gouvernement et peut-être bien plus encore... Pour y parvenir, nous avons expérimenté des piquets de grève qui se déplacent à travers la ville
pour bloquer les points stratégiques successivement ou simultanément. À chaque piquet mobile et assemblée générale de décider comment agir, de manière auto-organisée et coordonnée. Nous avons tenu ou bien reculé face à la police en fonction des situations, en
se protégeant mutuellement, gardant à l'esprit notre objectif principal :
LE BLOCAGE TOTAL DU PAYS JUSQU'À SATISFACTION !
Chronologie
Les actions du mouvement pour le retrait total de la réforme des retraites
Samedi 16 octobre : Manifestation nationale : plus de
20 000 personnes à Brest. Diffusion en masse d'appels
aux blocages. Blocage de l'espace Jaurès à l'issue de la
manif' durant une heure et demie. 150 personnes,
étudiant-e-s, précaires.
Lundi 18 : Blocage du dépôt pétrolier de 4h00 du matin
à 12h30. 100 personnes présentes sur deux ronds-points,
étudiant-e-s, chômeur-se-s, salarié-e-s. Expulsion sans
violence physique par la police.
Mardi 19 : Manifestation nationale : plus de 20 000
personnes à Brest. Diffusion en masse d'appels au blocage
du dépôt pétrolier. Occupation de la gare à l'issue de la
manifestation nationale durant une heure. 300
personnes, étudiant-e-s, chômeur-se-s, salarié-e-s.
Expulsion avec matraquage par la police, 5 blessé-e-s dont
4 envoyé-e-s à l'hôpital.
Mercredi 20 : Blocage du dépôt pétrolier de 5h00 du
matin à 13h00. 250 personnes présentes sur deux rondspoints,
lycéen-ne-s, étudiant-e-s, chômeur-se-s, salarié-es.
Expulsion avec gaz lacrymogène d'un des deux rondspoints.
Jeudi 21 : Blocage du dépôt pétrolier de 5h00 du matin à
9h30. Expulsion (de plus en plus matinale) par les CRS
arrivés en force (20 fourgons). Les mêmes personnes
reviennent de jour en jour ; aujourd'hui, elles sont
environ 150, toujours réparties sur deux ronds-points. Les
barricades deviennent de plus en plus imposantes. Suite à l'une des expulsions, un bus est réquisitionné dans la bonne humeur pour se rendre à la gare bloquée par les lycéen-ne-s, les métallos, les cheminot-e-s. Une AG se tient sur les rails sans menace d'intervention policière.
Vendredi 22 : Blocage du dépôt pétrolier jusqu'à 9h00 pétantes. Blocage de l'entrée de la ville au port par les métallos de la CGT. Le bouchon s'étend jusqu'à Plougastel, le pont de l'Iroise est paralysé jusqu'à 9h00.
Le pont de l'Harteloire, au centre-ville, est bloqué par les lycéen-n-es. Le dépôt de Bibus est bloqué de 4h00 à 16h00 par des étudiant-e-s et des précaires rejoints par le groupe du dépôt pétrolier vers 12h00. Les éboueurs du service technique de BMO sont en grève depuis hier, pour une semaine. Les ordures commencent à s'entasser dans la ville...
Lundi 25 : Journée ultra-mobile. La police est déjà présente aux accès du dépôt pétrolier à 5h00. La décision
est prise de bloquer les routes stratégiques, dans le but
d'empêcher ou de freiner la circulation des citerniers.
Plusieurs axes sont bloqués puis abandonnés ou évacués
dans la journée, qui se finit à 15 heures environ.
N°1 – 25 octobre 2010 – Hebdomadaire – Prix libre en soutien à la grève
Piquets mobiles, Bloquons la ville
Piquets volants, Bloquons l'argent
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