Les violences génocidaires au Guatemala. Une histoire en perspectives

Publié le par LA OBRA SocioTeatral

 

 

 Parution de l'ouvrage "Les violences génocidaires au Guatemala. Une histoire en perspectives" . Cet ouvrage fait suite à un colloque universitaire au Senat à Paris, ou nous avions participé avec les Rebeldias et Cindy en novembre 2009.

 

http://www.csia-nitassinan.org/spip.php?article316 

 

 Voici les infos:

Sébastien Jahan (dir.), Les violences génocidaires au Guatemala. Une histoire en perspective, Paris, L'Harmattan, 2012, 146 pages, 15,50 euros


Au Guatemala, les fantômes du passé n’ont toujours pas été exorcisés. Le spectre d’un retour de l’armée au coeur de l’appareil d’État se profile, en effet, avec la victoire du général en retraite Otto Pérez Molina aux élections présidentielles de novembre 2011. Le candidat de la droite conservatrice, responsable des Renseignements militaires au début des années 1980, s’est rendu populaire grâce à son slogan, « la mano dura », « une poigne de fer » pour rétablir l’ordre dans un pays où plus de 6 000 personnes sont assassinées chaque année.

Ce livre permet de questionner l’origine de cette violence structurelle contemporaine, la guerre contre-insurrectionnelle qui ensanglanta le pays de 1960 à 1996 et culmina entre 1980 et 1983 en massacres de masse frappant la population maya. Les victimes – probablement 200 000 morts, sans compter les déplacés, les blessés, les personnes traumatisées à vie – n’ont jamais bénéficié d’une quelconque reconnaissance officielle de la part de l’État guatémaltèque, et la plupart de leurs bourreaux n’ont jamais été jugés. Sans justice et sans mémoire, les Guatémaltèques n’ont toujours pas la possibilité de tourner la page de cette sinistre période malgré le retour officiel de la paix et de la démocratie. Des forces toujours à l’oeuvre, qui entretiennent une insécurité et une terreur quotidiennes, permettent de faire oublier la pauvreté et l’exploitation de la masse paysanne indienne ou métisse.

Les contributions rassemblées ici croisent les regards de chercheurs, de militants et d’acteurs de terrain sur ce petit pays méconnu d’Amérique centrale. Elles décrivent et analysent avec justesse et profondeur les stigmates de son histoire douloureuse, tout en mettant en lumière les ressources dont le Guatemala dispose pour sortir de l’impasse.


Pour cet ouvrage sur le Guatemala, Sebastien jahan a sollicité les contributions de Patrick Bard, Fernando Bermúdez, Bernard Doray, Concepción Doray-Delagarza, Bernard Duterme, José Morales, Céline Soun (Rencontres de jeunes. Un rôle à jouer dans la construction de la paix au Guatemala ?et Sophie Thonon-Wesfreid.

 


 

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